Perspectives de conception

Développement de nouvelles langues et de versions parallèles

Les six langues de l’actuel SELF ont été développées selon la même méthodologie de conception, qui s’est précisée et affinée pendant les 8 années du projet Innovalangues. Aujourd’hui, l’expertise acquise par le personnel concepteur, et la méthodologie de conception peut bénéficier directement à la conception de nouvelles langues, ou de nouvelles versions des langues existantes.

Pour les langues les plus utilisées, comme l’anglais ou le français, SELF ne peut pas se contenter d’une seule version de test, beaucoup d’institutions souhaitent en effet faire passer deux fois le test aux mêmes étudiants sur une période courte (typiquement avant et après une formation intensive), et même si le test est semi-adaptatif, la deuxième passation est forcément facilitée par la première, puisqu’un grand nombre d’items sont présentés à tous les étudiants quelque soit leur niveau.

Les versions parallèles les plus demandées sont l’anglais et le français (dans une version plus internationale et indépendante de l’exception pédagogique dont dépend les contenus de la version actuelle). Les autres langues les plus demandées sont le l’allemand et le russe.

Collaborations initiées :
  • Université de Genève :
    • FLE international : Roberto Paternostro (MCF HDR), Nicole Angel, Laurent Gajo (PR), Isabelle Racine (PR) ;
    • Allemand : Daniel Elmiger
  • Université Nice Côte d’Azur :
    • Anglais v2 : Laurent Rouveyrol (PR) ;
  • Université de Bologne :
    • Allemand : Doris Höhmann (MCF) ;
  • Université du Luxembourg :
    • FLE international : Eve Lejot (MCF), Leslie Molostoff
Collaborations pressenties :
  • Université Fédérale de Sibérie (Krasnoyarsk) :
    • Russe : Anastasia Kolmogorova (PR)
  • Université de Haute Alsace :
    • Allemand : Denise Rupert, Sylvain Hirigoyen

Des demandes pour la conception d’autres langues, moins demandées nous sont aussi parvenues, notamment pour le vietnamien (Aix-Marseille Université) et le corse (Université de Corse Pascale Paoli).

SELF inclusif

Les aménagements que la loi impose aux institutions éducatives en France (Loi du 11 février 2005 en faveur de l’égalité des droits et des chances pour les personnes en situation de handicap) par rapport à l'administration des tests ne sont pas toujours jugées suffisantes ni adaptées aux spécificités des étudiants en situation de handicap.


En 2012 l’Université Grenoble Alpes a signé la charte « Universités Handicap» afin de mettre en place les aménagements nécessaires à l’accompagnement des étudiants (entre autres « majoration du temps ou adaptation des évaluations, assistance d’un secrétaire, adaptation des sujets d’examens, épreuves en salle à petit effectif, utilisation de matériel spécifique (ordinateur, transcription braille…). Toutefois ces descriptifs restent vagues et transversaux à tout contexte d’évaluation, et pas seulement. De plus, au niveau social il faut remarquer que 1) l’inclusion en milieu scolaire et académique des élèves et étudiants en situation de handicap est de plus en plus élevée (comme précisé dans le rapport « Élèves en situation de handicap, Document de synthèse, 2020 - Direction de l’évaluation de la prospective et de la performance, Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse) ; 2) les Codes éthiques des Associations internationales du Testing incitent les concepteurs et les institutions certificatives à dispenser des tests équitables, inclusifs et accessibles ; 3) une collaboration avec des linguistes experts en handicap et accessibilité est déjà entamée depuis plusieurs années sur le plan de l’adaptation des tests en italien et en anglais pour les étudiants dyslexiques ou sourds (cf. Cardinaletti, 2018 ; Cervini, 2018).

Vu la diffusion de SELF au niveau national et international, une version en italien et en anglais, adaptée aux exigences des étudiants dyslexiques pourrait être conçue et expérimentée. Dans ce cas, il s’agira de proposer des taches en mesure d’évaluer le niveau de compétence réelle en langue étrangère sans que les résultats soient biaisés par ce trouble spécifique du langage.

Publié le  18 décembre 2020
Mis à jour le 18 décembre 2020