Retours d’expérimentation des partenaires conventionnés SELF Innovalangues 2016-2018

Retours d’expérimentation des partenaires conventionnés SELF Innovalangues 2016-2018

Introduction


Le présent document est une analyse des retours d’expérimentation collectés pendant trois années du déploiement du dispositif SELF Innovalangues, le Système d’Evaluation en Langues à visée Formative conçu et développé par le projet IDEFI Innovalangues ANR-11-IDFI-0024 (2012-2019).
A partir des appréciations communiquées par les établissements bénéficiaires du dispositif ayant fourni un retour d’expérimentation dans le cadre de leur convention SELF avec l’UGA depuis 2016 (18 au total), nous proposons des rubriques comportant une brève synthèse des remarques et souhaits exprimés par nos partenaires, suivie de quelques citations dont les passages les plus significatifs ont été mis en gras.
Ce document de synthèse s’articule en trois points : les points forts qui nous livrent les retours sur expériences des établissements bénéficiaires ; les souhaits exprimés ; les perspectives d'évolution du dispositif actuel.
Le document se termine par un tableau récapitulatif des points abordés et par la liste des établissements bénéficiaires du dispositif entre 2016 et 2018, avec les statistiques de passations (à début décembre 2018).

1. Les points forts

. 4  1.1 Exploitation des résultats
·        Constitution de groupes de niveau
.        Pré-positionnement du certificat de Compétences en Langues de l’Enseignement Supérieur (CLES) 5

·        Constitution des groupes et activités par compétence. 5
·        Attestations de niveau pour mobilité et insertion professionnelle
.        Accompagnement de la poursuite d'études de décrocheurs scolaires

1.2 Fiabilité et acceptabilité accordées à SELF   
.       Par les enseignants   
.       Par les étudiants   
1.3 La place de SELF sur le marché du testing en France   
1.4 Impact pédagogique   
.       SELF est considéré comme un outil qui accompagne la politique des langues des universités   
.       SELF est considéré comme un outil qui favorise la prise de conscience métacognitive   
.       SELF est considéré comme un outil d’aiguillage qui favorise l’apprentissage en autonomie   
.       SELF est considéré comme un outil qui permet la création de groupes de langues homogènes   
1.5 Satisfaction exprimée par les partenaires   
.       Volet techno-pédagogique   
.       Volet organisationnel   

2. Souhaits exprimés par les partenaires   

.    Plus de langues   
.    La fonction diagnostique   
.    Une question zéro en compréhension de l’oral (CO)   
.    Un positionnement sur une échelle plus fine   
.    Devenir utilisateur SELF avec droits de gestion   
.    Une deuxième version de SELF   

3. Les perspectives d'évolution du dispositif actuel   

3.1 Perspectives pédagogiques   
.      Une version de SELF en langues de spécialité ?   
.      Un dispositif permettant d’évaluer plus finement les compétences de production ? 

. 5

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Les points forts

SELF a atteint ses objectifs et les a même dépassés en ce qui concerne la preuve du concept, la fiabilité de son algorithme, l’exploitation des résultats obtenus (score agrégé et résultats par compétence) et la place qui lui a été réservée sur le marché du testing en France. 1.1 Exploitation des résultats ">1.1 Exploitation des résultats  SELF est principalement utilisé afin de constituer de groupes de niveau permettant de porter le niveau des apprenants vers le niveau supérieur du CECRL. Nous avons toutefois pu remarquer que, dans certains cas, les étudiants ont pu bénéficier de SELF dans une modalité autre que celle prévue :
 

1.1 Exploitation des résultats

SELF est principalement utilisé afin de constituer de groupes de niveau permettant de porter le niveau des apprenants vers le niveau supérieur du CECRL. Nous avons toutefois pu remarquer que, dans certains cas, les étudiants ont pu bénéficier de SELF dans une modalité autre que celle prévue :

•    Constitution de groupes de niveau

La quasi-totalité des partenaires utilisent SELF pour évaluer le niveau du CECRL et constituer des groupes de niveau :
« Sachez, en tous les cas, que nous apprécions énormément l'aide apportée, grâce à vous, par ces tests. Ils sont des outils efficaces pour constituer nos groupes de niveau, et ils nous permettent d'économiser un temps précieux en début d'année universitaire. »  (Ecole Normale Supérieure de Lyon, ENS Lyon, 2016-2017).
« Les résultats nous ont permis d'intégrer les étudiants dans des groupes de niveaux cohérents. » (Ecole Nationale Supérieur de Techniques Avancées, ENSTA ParisTech, 2017-2018)
« L’ouverture de sessions de test SELF (anglais, espagnol, mandarin, italien, FLE désormais), permet, en effet de réaliser avec aisance et fiabilité, au regard de l’adossement du test au Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues » (Université de Picardie Jules Verne, UPJV, 2017-2018)
« Nous nous en servons pour constituer nos groupes de niveau de langue et pour orienter les élèves dans leur choix de certification d'anglais à passer pour le diplôme de l'Ecole » (Ecole Nationale Supérieure Paris-Saclay, ENS Paris-Saclay, 2018-2019)
« Les jeunes passent un test qui s’adapte au fur et à mesure à leur niveau pour évaluer au plus près leur positionnement dans le CECRL en expression écrite, compréhension écrite et orale. Suite à ce positionnement, ils rejoignent un parcours de travail adapté (…) Entre octobre et mars, l’objectif annoncé pour les jeunes est de valider le niveau directement supérieur à celui qui leur a été donné pendant le positionnement. » (PIL Lazare-Ponticelli, Pôle Innovant Lycéen du lycée polyvalent Lazare-Ponticelli, Académie de Paris, 2016-2017)

•    Pré-positionnement du certificat de Compétences en Langues de l’Enseignement Supérieur (CLES)

Une bonne partie des partenaires administrent SELF préalablement aux sessions de certification CLES, Certification Nationale de compétences en langues de l’Enseignement Supérieur (MESRI) :
« Nous utilisons le SELF pour évaluer si les étudiants ont le niveau nécessaire pour passer le CLES 2. »  (École Supérieure du Professorat et de l'Éducation, Académie de Lille, ESPE Lille, 2016-2017)
« Les résultats n'ont servi qu'à "positionner" certains étudiants qui étaient sur le point de passer le CLES ou d'en situer d'autres au sein du CECRL. » (Université d’Artois, 2017-2018)
« Le test nous permet de canaliser les étudiants qui souhaitent se soumettre à la certification par le CLES. Cela nous a permis de réduire les taux d’échec. »   (Université Pierre-et-Marie-Curie, UPMC Sorbonne Université, 2017-2018)

•    Constitution des groupes et activités par compétence

Quelques partenaires ont constitué des groupes permettant d’améliorer les habilités langagières à partir des niveaux estimés pour chacune des compétences :

« Les enseignants dont les étudiants ont été positionnés ont pu créer de groupes de niveaux ou de groupes de compétences. Les étudiants en autoformation au CARLAM ont pu choisir les compétences à travailler et les ressources en fonction du test de positionnement » (AMU, 2017-2018)
« Le test nous permet d’avoir des groupes très homogènes non seulement en niveau global mais également par compétence. Nous pouvons ainsi regrouper, par niveau, les élèves qui ont plus besoin de travailler la compréhension orale ou écrite » (École nationale de la Statistique et de l'Administration Economique, ENSAE ParisTech, 2017-2018)

•    Attestations de niveau pour mobilité et insertion professionnelle

Il est très intéressant de constater que SELF procure des avantages aux étudiants en dehors du milieu académique :   
« De même, il est utilisé, en collaboration avec la Direction des Affaires Internationales, quand un étudiant a besoin d’une attestation de niveau (et non d’une certification) pour une mobilité sortante dans une université à l’étranger. Ce même usage est également requis par le service transversal du BIOIP (Bureau d’Information, d’Orientation et de l’Insertion Professionnelle) qui souhaite valoriser les acquis en langues des étudiants sur leurs CV à partir de niveaux explicites du CECRL, et cela en vue d’une insertion professionnelle durable (au lieu des anciennes mentions inopérantes « bon niveau en anglais, etc.) » (UPJV, 2016-2017)
« Attestation dans les dossiers Erasmus pour les étudiants en attente des résultats des certifications en langues ou en complément des lettres recommandées des enseignants de langues (10 étudiants) » (Université d’Aix-Marseille, AMU, 2017-2018)

•   Accompagnement de la poursuite d’études de décrocheurs scolaires

Même un public lycéen hétérogène de décrocheurs scolaires peut bénéficier de SELF, comme expérimenté dans un Pôle Innovant Lycéen parisien grâce à son partenariat avec l’université :   
« organiser une séquence de travail en langue avec des décrocheurs entre 16 et 22 ans, dont le vécu scolaire n’est pas le même, et donc avec de gros écarts dans les connaissances, mais aussi dans l’autonomie (gérer l’hétérogénéité) (…) permettre une progression des apprentissages dans laquelle l’élève peut se retrouver malgré des disparités dans la présence (gérer la persévérance) (…) valider un parcours en langue dans une structure de raccrochage en un an pour permettre à l’élève de faire valoir ses compétences dans son futur établissement (accompagner la poursuite d’études) ? » (PIL Lazare-Ponticelli, Pôle Innovant Lycéen du lycée polyvalent Lazare-Ponticelli, Académie de Paris, 2016-2017)

1.2 Fiabilité et acceptabilité accordées à SELF

•    Par les enseignants
Nous avons des retours très satisfaisants concernant la fiabilité du positionnement :
« Ces résultats sont en accord avec l’avis des enseignants concernant le niveau de nos étudiants et avec une autoévaluation effectuée, il y a quatre ans. » (ESPE Lille, 2016-2017)
« Test SELF plébiscité (voir atouts du test SELF) en termes pédagogiques, techniques, fonctionnels, ergonomiques et de choix de contenus. La forte présence de la CO parmi les questions proposées révèle bien le niveau de l’étudiant.» (UPJV, 2016-2017)
« Nous sommes 4 enseignants et, sauf pour les aspects techniques soulignés, nous sommes d’accord pour dire : tout à fait satisfaisant. (…) le fait d’avoir le résultat à la fin du test est très appréciable. » (Ecole Supérieure de Commerce (Groupe ESC-Clermont), ESC-Clermont, 2017-2018)
« La fiabilité et l'acceptabilité des résultats ont été au rendez-vous. Je vous remercie à nouveau de nous permettre d'avoir accès à votre plateforme moderne, innovante et rigoureuse. »  (Université d’Artois, 2017-2018)
« Résultats assez révélateurs du niveau des étudiants » (ESPE Lille, 2017-2018)
« Les retours des enseignants sont globalement positifs, notamment pour l’UE libre anglais, le positionnement a permis l’homogénéité du groupe qui a facilité l’apprentissage et l’enseignement. Les résultats de l’UE libre témoignent de cette cohérence et adéquation (…) Les enseignants sont de plus en plus demandeurs de ce test. » (AMU, 2017-2018)

•    Par les étudiants
Les étudiants se disent globalement satisfaits des niveaux attribués par SELF :
« 80% des étudiants estiment que le résultat obtenu correspond au niveau attendu » (UPJV, 2016-2017)
« D’après les retours des étudiants qui ont répondu à un questionnaire en ligne : satisfaisant » (ESC-Clermont, 2017-2018)
« Très bonne (sur 150 étudiants sui ont passé le test, seuls 2 se sont plaints, estimant que le niveau reconnu par SELF est au-dessus de leurs capacités réelles) » (ENSAE ParisTech, 2018-2019)

1.3 La place de SELF sur le marché du testing en France

Il est à souligner que bon nombre de partenaires préfèrent SELF à d’autres tests de positionnement de renommée internationale :
« Le test DIALANG qui était auparavant utilisé aux Centres de Langues a été très rapidement délaissé au regard de son temps de passation chronophage, de ses contenus moins actionnels, de son ergonomie moins attractive et surtout de ses contraintes techniques (accès parfois impossible, perte des données au milieu d’une session, etc.).
Quant aux tests Reflex’English, au Placement Test de l’Université d’Oxford ou bien encore Altissia, ils délivrent une radiographie de niveaux hors contexte et focalisée simplement sur des compétences écrites et grammaticales. Ils ne proposent souvent que l’anglais ou peu de choix de langues (mandarin inexistant, etc.)
Le Directeur de l’UFR de Langues a également opté avec enthousiasme pour la passation du test SELF au détriment du test Oxford (Oxford Online Placement Test, test payant) pour le positionnement que tous les étudiants entrants de Licence 1 doivent passer à la Maison des Langues. » (UPJV, 2016-2017)
« Notre seule expérience de test en ligne remontent à 6-7 ans quand nous avons fait passer le BULATS. Nous ne savons pas comment il a évolué, mais, nous l’avions arrêté car il ne correspondait pas à nos besoins plus centrés en langue de spécialité. » (ESC-Clermont, 2017-2018)
« Le SELF Espagnol est un test de haut rang qui relègue le test DIALANG dans une catégorie pédagogique bien inférieure » (Artois, 2017-2018)
« Le test SELF est plus innovant par rapport aux tests type Cambridge car plus implicite et fait réfléchir les étudiants » (ESPE Lille, 2017-2018)
« Pour l’anglais, nous avions choisi de faire passer un test CAE (Cambridge Advanced) aux étudiants, soumis à l’obligation de passer cette certification C1 dans le cadre du diplôme d’établissement. Nous sommes moyennement contents de ce test que nous avions mis en place en interne et envisageons d’utiliser le SELF anglais en septembre 2018. » (ENS de Lyon, 2018-2019)
« SELF remplace un test (maison) pour le classement des étudiants dans leurs groupes de niveaux. Il est ressenti comme étant plus fiable. » (Université de Strasbourg, 2017-2018)
« Nous avions auparavant recours à un test de positionnement en présentiel de format TOEIC, nettement plus compliqué à organiser. De plus, le test SELF est plus fin, distinguant deux degrés pour chaque niveau du CERCL (…) SELF est plus court que la plupart des autres tests en ligne (2h), le choix des questions s’adaptant aux réponses déjà fournies » (ENSAE ParisTech, 2017-2018)
« Je ne connaissais que des tests "papier", et SELF a pour moi l'avantage de tester la compréhension orale, et de donner un résultat immédiat » (Université Clermont Auvergne, UCA, 2018-2019)

1.4 Impact pédagogique

•    SELF est considéré comme un outil qui accompagne la politique des langues des universités

L’un de nos partenaires explique clairement que SELF est un socle permettant de compléter la politique des langues de son institution :
« Le test SELF est venu accompagner le développement de la politique linguistique UPJV et a ainsi connu un usage exponentiel (…) La MDL a défini 4 étapes  stratégiques dans sa politique linguistique (voir tableau ci-dessous) pour mener chaque étudiant au niveau B2 dans au moins une langue étrangère. La première étape repose sur un positionnement réalisé grâce au test SELF » (UPJV, 2016-2017)

•    SELF est considéré comme un outil qui favorise la prise de conscience métacognitive

Les partenaires considèrent que SELF est un outil qui éveille la prise de conscience sur les points forts et faibles de l’étudiant. Cette étape est nécessaire pour permettre aux étudiants d’envisager des pistes sur les points à améliorer, par exemple, avant de faire face à la langue dans un contexte d’immersion totale lors d’un projet de mobilité :
« ce qui m'intéressait était la réaction des étudiants. En général, ils étaient déçus, car ils se croyaient mieux que cela. Cela a permis à l'étudiant, tout de suite en début d'année, de se situer et de voir le progrès qu'il faudra faire si, par exemple, il/elle souhaite faire une période d'étude à l'étranger (dans le cadre de leur projet professionnel). Quand on est en route vers un niveau B1.1 et on doit atteindre un niveau B2 pour partir, cela motive ! » (Ecole Nationale Supérieure de Cachan, ENS Cachan , 2016-2017)
« Le test a surtout permis de conseiller à des étudiants n'atteignant pas le niveau B1 de se rendre immédiatement dans un autre dispositif, alors qu'auparavant ils passaient un semestre inutile dans des cours trop difficiles pour eux (…) Le niveau semblant plus homogène, les enseignants pensent pouvoir élever un peu le niveau de leurs attentes. »  (Université de Strasbourg, 2017-2018)
Pour nos partenaires, il est important de disposer d’outils favorisant le développement de stratégies d’apprentissage :
« La possibilité pour l'étudiant de disposer d'outils afin d'évaluer son niveau en anglais nous semblait importante. A ce titre, un autre test est également disponible sur la plateforme Moodle depuis plusieurs années : il s'agit d'un test d'autoévaluation, construit dans notre université à partir des descripteurs du CECRL. Les deux tests ont donc été proposés dans l'intention d'encourager une activité métacognitive chez l'apprenant : savoir ce qu'on sait et ce qu'on ne sait pas encore faire et le comparer à ce qu'on pense savoir et ne pas savoir faire » (Université Paul Valery Montpellier 3, Université de Montpellier, 2016-2017).

•    SELF est considéré comme un outil d’aiguillage qui favorise l’apprentissage en autonomie

Nos partenaires considèrent que le test permet de guider l’étudiant vers le dispositif d’apprentissage susceptible de faire évoluer ses compétences :
« En L3 EAD, SELF et/ou le test d'autoévaluation devai(en)t permettre à l'étudiant d'adapter son programme de révisions puisque le premier mois de cours en ligne est consacré à cela, avec un parcours A2/B1 et un parcours B1/B2. » (Université de Montpellier, 2016-2017)
« Les étudiants étaient cependant satisfaits de pouvoir évaluer leur niveau de langue et si un retour leur était fait le test pourrait être un bon point de départ pour un projet d'auto-apprentissage » (ESPE Lille, 2017-2018)
« Le test peut motiver les élèves à s'engager dans une logique d'auto-apprentissage que nous encourageons et qui pourrait enrichir la tenue du journal de bord » (ESPE Lille, 2017-2018)
« Les étudiants en autoformation au CARLAM ont pu choisir les compétences à travailler et les ressources en fonction du test de positionnement. » (AMU, 2017-2018)

•    SELF est considéré comme un outil qui permet la création de groupes de langues homogènes

Les groupes de langues homogènes favorisent à la fois la pratique de l’enseignement et la réussite de l’apprentissage car les contenus sont adaptés au niveau de la classe :
« Cette année j'ai eu quelques groupes plus homogènes » (ESPE Lille, 2017-2018)
« L'homogénéité des groupes s'en est trouvée grandement renforcée. Pour la faculté des Sciences Historiques, le test a permis d'affiner la répartition des étudiants par niveau. C'était déjà le système suivi mais jusqu'à présent les étudiants se plaçaient eux-mêmes dans le niveau qui semblait leur convenir. Or il s'avérait souvent qu'ils ne savaient pas juger leur niveau réel et que le baccalauréat n'était pas une référence suffisante. Nos étudiants suivent des cours entre initiation et C1-C2 (…) pour l’un des acteurs testant SELF a permis de passer d'une répartition des étudiants par année à une répartition des étudiants par niveau. »  (Université de Strasbourg, 2017-2018)
« Le test nous permet d’avoir des groupes très homogènes non seulement en niveau global mais également par compétence. Nous pouvons ainsi regrouper, par niveau, les élèves qui ont plus besoin de travailler la compréhension orale ou écrite. » (ENSAE ParisTech, 2017-2018)

1.5 Satisfaction exprimée par les partenaires

Une grande majorité des partenaires sont satisfaits d’avoir un dispositif SELF opérationnel, complet et fiable :

•    Volet techno-pédagogique

« Le test SELF est vraiment devenu essentiel pour nous car nous avons maintenant un système satisfaisant, qui fonctionne globalement très bien basé sur l'analyse des résultats. Il nous semble être le test en ligne le plus complet et précis que nous connaissons pour le moment. Nous souhaiterions donc vivement pouvoir continuer d'en bénéficier dans les années à venir. »  (ENS Paris-Saclay , 2018-2019)
« Sachez, en tous les cas, que nous apprécions énormément l'aide apportée, grâce à vous, par ces tests. Ils sont des outils efficaces pour constituer nos groupes de niveau, et ils nous permettent d'économiser un
temps précieux en début d'année universitaire. » (ENS de Lyon, 2016-2017)
« Je vous remercie à nouveau de nous permettre d'avoir accès à votre plateforme moderne, innovante et rigoureuse. Nous l'exploiterons bien plus l'année prochaine. » (Université d’Artois, 2018-2017)

•    Volet organisationnel

« Nous sommes ravis de l’organisation avec Innovalangues, qui est au point. Les résultats nous sont parvenus le jour même, ou le lendemain, comme nous le souhaitons, car nous étions soumis à des contraintes de temps. » (ENS de Lyon 2017-2018)
« Concernant l'organisationnel, tout s'est bien déroulé et les solutions aux problèmes techniques ont été efficaces et rapides » (ENSTA Paris Tech, 2017-2018).

2. Souhaits exprimés par les partenaires


Grâce aux données collectées de 2016 à 2018, nous avons pu constater que quelques-uns de nos partenaires partagent les demandes suivantes :

•    Plus de langues

L’année 2015-2016 ayant démarré avec le déploiement de SELF italien et SELF anglais - les langues pilotes du projet - les partenaires ont montré leur intérêt pour avoir SELF déployé en plusieurs langues, surtout l‘espagnol, le FLE  et l’allemand, et même parfois l’arabe et le russe  (les deux premières ont été déployées depuis) :
 « SELF en allemand. » (UPJV, 2016-2017)
« …je crois que cela serait très intéressant que l'on commence à déployer le SELF dans plusieurs langues car, ici à Annecy, nous proposons les langues suivantes : allemand, espagnol, italien, chinois, japonais et russe » (Université de Savoie, 2016-2017).
« Je souhaiterais dans la mesure du possible reconduire la convention que nous avions signée pour 2016-2017 pour l'italien et l'étendre au chinois, à l'espagnol et au FLE. L'allemand et l'arabe ne semblent pas prévus. C'est dommage car après l'anglais, le FLE et l’espagnol, c'est en allemand et en arabe que nous enregistrons nos effectifs les plus importants. » (ENS Lyon, 2016-2017)
Nous attendons avec impatience un SELF en FLE un SELF en allemand. (ENS Lyon, 2017-2018)

•    La fonction diagnostique

Les enseignants aussi bien que les étudiants voudraient avoir un diagnostic détaillé leur permettant de mieux orienter la pratique enseignement-apprentissage :
« Demande de certains étudiants de pouvoir avoir un feed-back sur leurs erreurs » (UPJV, 2016-2017)
« J'aimerais bien avoir des résultats plus détaillés pour les utiliser en classe. » (ESPE Lille, 2017-2018)
« Il serait intéressant que les étudiants puissent avoir un retour qualitatif sur leur prestation. » (ESPE Lille, 2017-2018)
« Beaucoup d'étudiants auraient aimé savoir quand ils avaient faux et pourquoi. C'est sûr que cela reste une évaluation diagnostique mais certains se sont retrouvés un peu frustrés. »
(ESPE Lille, 2017-2018)
« les étudiants et enseignants demandent en plus du niveau le détail des erreurs pour pouvoir encore mieux adapter l’apprentissage et les ressources soit en présentiel soit en autoformation. » (AMU, 2017-2019)

•    Une question zéro en compréhension de l’oral (CO)

Les retours des enseignants et étudiants indiquent qu’afin de mieux mesurer la compréhension de l’oral, et par conséquent d’avoir un positionnement plus fiable, il faudrait soit une question « zéro », permettant à l’étudiant de se mettre en situation et ainsi comprendre le déroulement de l’évaluation de la CO, soit une option « je n’ai pas compris » afin d’éviter les réponses données au hasard :
« Souhait de pouvoir proposer (notamment en CO et en début de test lors du calibrage de niveau des questions pour la suite) un bouton de réponse « n’a pas compris » pour éviter que l’étudiant ne choisisse au hasard et obligatoirement parmi les réponses préétablies pour pouvoir poursuivre et pour éviter de fausser le niveau des questions par la suite (parfois l’étudiant a tout simplement de la chance et les questions suivantes peuvent lui sembler difficiles) » (UPJV, 2016-2017)
« Il aurait été intéressant d'avoir une question zéro car beaucoup à la première écoute n'avaient pas compris ce qu'ils devaient faire et n'avaient déjà plus d'écoute possible. » (ESPE Lille, 2017-2018)
« Pour la compréhension orale, je n’arrive pas à entendre les enregistrements et ai donc répondu au hasard. » (Université de Pau et des Pays de l’Adour, UPPA, 2018-2019)

•    Un positionnement sur une échelle plus fine

Pour certains partenaires, le souhait est celui de borner plus finement les résultats avec, par exemple, un niveau « + » en allant du niveau A1 au C2 : A1, A2, A2+, B1, B1+, B2, B2+, C1, C1+ et C2 :
« nos suggestions pour améliorer le système serait peut-être d'affiner les contours du groupe "en route vers B2.1 inf" qui regroupait beaucoup d'élèves de niveaux assez hétérogènes. Peut-être une nouvelle tranche pour le B2 (en route vers B2.1 sup) (…) Comme certains de nos élèves sont excellents, s'il était envisagé de différencier les niveaux avancés (en route vers C1 ET en route vers C1+ et/ou C2) nous serait également très utile » (ENS Cachan, 2016-2017)
« Quand il s’avère que l’étudiant ne réussit pas les questions B1, adapter le questionnaire en A2.2 par exemple » (AMU, 2017-2019)
« Comme je vous l'avais indiqué l'an dernier, le seul élément qui pourrait nous être encore plus utile serait une catégorisation plus précise des élèves sur les niveaux B2 (avec un niveau B2.3 par exemple) et C1 (avec une différentiation C1 et C2), car nos élèves sont de niveaux plutôt homogènes. » (ENS Paris-Saclay, 2018-2019)

•    Devenir utilisateur SELF avec droits de gestion

Plusieurs partenaires souhaitent avoir des comptes utilisateurs leur permettant d’accéder aux résultats des positionnements rapidement et à tout moment :
« En ce qui concerne les résultats, nous aimerions avoir plus facilement accès à l'export de l'ensemble des résultats des élèves - comme nous dépendions de la disponibilité de la personne qui devait nous les envoyer, nous avons parfois perdu un peu de temps. Nous suggérerions de soit nous laisser la possibilité d'exporter nous-mêmes... » (ENS Cachan, 2016-2017)
« Ce serait bien d'obtenir les résultats de nos étudiants en les récupérant immédiatement, après le test, pour revenir avec eux sur les éléments qui ont posé problème » (ESPE Lille, 2017-2018)

•    Une deuxième version de SELF

Quelques partenaires voudraient positionner en début ET en fin d’année ou semestre :
« Disposer de 2 tests différents en contenu pour faire passer au début de l’année et un autre à la fin du semestre ou année ? »  (ESC-Clermont, 2017-2018)
« Nous avons une demande forte des apprenants pour bénéficier d’un deuxième positionnement au terme de leur séquence d’apprentissage. »  (AMU, 2017-2018)

3. Les perspectives d'évolution du dispositif actuel

3.1 Perspectives pédagogiques

Outre les souhaits évoqués ci-dessus, telle que la fonction diagnostique, voici quelques propositions d’évolution pour SELF d’après divers commentaires et remarques des partenaires :

•    Une version de SELF en langues de spécialité ?

Bien que SELF ait été conçu pour tester des compétences langagières dans un domaine non spécialisé (langue à usage général), le test a été utilisé pour positionner des étudiants en langue de spécialité (langue à usage professionnel), telle est le cas de l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort (ENVA Alfort) et de l’École Supérieure de Commerce Clermont (ESC Clermont), ou encore auprès de publics spécialistes en langues (filières LLCER et LEA) :
« Non, nous enseignons de l’anglais vétérinaire avec une approche actionnelle. L’impact que cela peut avoir, c’est sur le travail personnel des étudiants qui doivent atteindre à minima le niveau B2 en fin de deuxième année. » (ENVA Alfort, 2017 -2018)
 « Le test mesure la compétence générale et pas ce que les étudiants ont appris lors des cours (…) les contenus de langue de spécialité sont plus nombreux que ceux de langue courante (…) Pour certains élèves avec un contact restreint avec la langue (limité aux cours) les sujets en relation avec la vie courante (recette de cuisine, équipement d’une maison) ont posé des problèmes et cela leur a fait pris conscience du besoin d’élargir son contact avec la langue par des supports qu’ils ont dans une plateforme en ligne  » (ESC Clermont, 2017 -2018)

•    Un dispositif permettant d’évaluer plus finement les compétences de production ?

Plusieurs de nos partenaires souhaitent avoir un dispositif numérique permettant de mieux évaluer les compétences de production :
« Il y aurait des ajustements à faire dans les groupes quand les étudiants ont une grande différence de niveau entre leurs compétences de réception et celles de production. »  (ENVA Alfort, 2017-2018)
« Pour l'EE, c'est assez peu révélateur car les objets grammaticaux et lexicaux étaient les seuls évalués. Or l'étudiant aurait peut-être pu exprimer la même idée avec un mot ou une structure qu'il connaissait » (ESPE Lille, 2017-2018)
« Le seul bémol est qu'il ne permet pas vraiment d'évaluer la production écrite de manière satisfaisante mais cela semble difficilement envisageable avec un test en ligne. »  (Université de Strasbourg, 2017-2018)
« Reste la question de comment tester la production qui reste toujours un point compliqué. » (Université de Strasbourg, 2017-2018)
« Le test est pertinent pour positionner les étudiants dans les compétences de réception par contre, il est moins fiable de par la forme des exercices proposés pour l’expression écrite.  Ce sont moins les compétences d’expression qui sont testées que les connaissances lexicales. » (AMU, 2017-2018)
Publié le  27 janvier 2021
Mis à jour le 6 février 2021